« Les jardins suspendus »
Ce peintre japonais, né à Fukuoka, arrive en France en 1951. Il y fait la connaissance d’Imai, japonais comme lui, de Sugai et des artistes du groupe Cobra, et se joindra à leur démarche et à leur quête artistique. En 1953, il présente au Salon des Nouvelles Réalités des oeuvres extrêmement lyriques situées à mi-chemin entre la figuration et l’abstraction. Puis il délaissera progressivement cette pseudo-figuration pour adopter la palette sombre de l’art informel. Dès 1960, ses peintures allient uniquement le noir ténébreux et le rouge tragique. A la fin de la même année, après un voyage en Inde, Tabuchi découvre l’explosion chromatique asiatique. Sa façon de peindre change. Il adopte ces couleurs vives, cherche à attirer le regard par une œuvre à nouveau pseudo-figurative tout en divisant la toile en deux pour établir des tensions. « La peinture de Tabuchi repose sur des bases solides, soulignées par un graphisme large et volontaire et souvent divisées en trois zones complémentaires », écrit le critique d’art français Gérard Xuriguera.