Daničle PERRE

Née à Paris, Danièle PERRE encouragée par Jacques Villon, a commencé sa carrière de peintre en 1952.

" La nature est donnée à celui qui sait regarder avec subtilité. En échange il reçoit la clef qui permet de pénétrer dans un monde mystérieux qui s'abandonne à lui ". C'est en ces termes que s'achevait la préface de Jacques Villon à une exposition de Danièle Perré. Il présentait en elle la vertu et le pouvoir qui était en lui-même et qu'il lui léguerait comme le plus précieux de son héritage. Ce qui est saisissant chez Perré, c'est son sens du rythme, de la composition toujours ordonnée avec clarté où rien ne subsiste d'ambigu. Son tableau est un monde fermé qui vit en lui-même. Son goût de la pureté on a le sentiment qu'elle a créé à son usage un univers de cristal – La conduit à vivre avec les épaves, avec les racines mises à nu, avec les arbres morts, avec tout ce qui s'est dépouillé de l'éphémère pour rendre l'aspect de l'éternel. L'étrange est que ces choses qui lui sont données acquièrent par elle une autre vie. Les racines mortes deviennent des animaux fabuleux qui semblent doués de mouvement. La mort les avait épurées, elles étaient prêtes pour de nouvelles formes, pour une nouvelle existence. Tant de jeunes peintres actuels s'imaginent qu'un tableau est un assemblage plus ou moins fortuit de lignes et de couleurs. Jorj Morin a écrit très justement : "Un tableau n'est pas un puzzle". L'artiste ne joue pas avec des éléments qu'il assemble suivant un schéma préfiguré.
Il est réconfortant de rencontrer en Danièle Perré, un peintre qui restitue à ce mot sa valeur originelle. Enfin une peinture qui ose s'avouer peinture !
André LEJARD

"Ces masses de bois mort métamorphosées en lignes énergiques, en âpres stuctures, en couleurs et en rytmes très contrastés par une artiste qui a su les voir "de l'intérieur" sont des peintures émouvantes et de surcroît, accomplies. On ne saurait avec les moyens les plus sobres atteindre à une puissance aussi concentrée. " Frank ELGAR

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