Emanuel PROWELLER

(1918 - 1981)

Né en 1918 à Lwow, Pologne

Plusieurs expositions de Groupe et Salons en Pologne

Arrivé à Paris en 1948

« Proweller est un Florentin de notre temps. Il construit un espace aussi bouleversant et aussi nécessaire que celui de Ucello et comme le maître, il est fou de perspective, parce qu’elle est le langage de l’aventure qui se noue. Fou aussi de cette puissance que Berenson nommait les valeurs tactiles et qui fait qu’un corps, un geste, un visage, transmettent à nos muscles et à nos nerfs leur vitalité. Fou de ces cadrages violents qui, comme chez les grands Florentins encore, clouent le regard à la masse démesuré qu’on lui présente…

… Proweller raconte le monde. La peinture n’a pas dit son dernier mot »

Jean Blot
L’Arche, mai 68

Depuis toujours, Proweller affirme que « l’acte de peindre ne consiste pas à s’exprimer, mais à comparer sa subjectivité à un élément objectif et valable : le sujet ». Lorsqu’il exposait chez Denise René (1949) et lors de ses premières parutions chez Colette Allendy (à partir de 1951), ce sujet était abstrait : cercles et carrés, forme géométrique pure. Et puis, très tôt, le sentiment légitime « d’avoir le droit de raconter une histoire » le ramena à une figuration simplifiée… Certains effets…feraient maintenant penser…à une convergence avec les tendances « pop » et néo-figuratives. Mais il est indéniable que Proweller avait pressenti et amorcé cette nouvelle vision bien en avant l’émergence de la néo-figuration : le peloton l’a rejoint, mais il conserve son tour d’avance…

… La tendresse qui baigne tout son travail est un élément qui n’échappera à personne ».

Michel Conil-Lacoste
Le Monde, mai 1968

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