Chu KO

(né en 1931)

Né en 1931, dans un village de la province de Honan, Chu KO est sensibilisé dès son enfance à la poésie et à la littérature classique. A 17 ans, il s'engage dans l'armée, qui le mène à Taiwan, en 1949. Il se passionne alors pour la littérature Chinoise et occidentale, passe ses journées à consulter des ouvrages dans les bibliothèques. Chu Ko écrit ses premiers poèmes en 1951, ainsi que quelques nouvelles. Il adhère également à un groupe de jeunes intellectuels, défenseurs de l'avant-garde : l'art ne doit cesser de progresser, afin de ne pas rester en retrait par rapport à la politique et à l'économie, soumises toutes deux à une perpétuelle modernisation. Cette conception de l'art accompagnera Chu Ko tout au long de sa carrière. Il est parvenu à dépasser les siècles de décadence, pour atteindre la source de la culture chinoise, et découvrir alors un art conciliant sobriété, élégance et force expressive ; un art exempt et pittoresque. Fidèle à la tradition chinoise, il refuse l'artifice de la perspective et du modelé des coloris, tandis que le trait joue un rôle essentiel dans son œuvre : noir il cerne les couleurs, dessine les contours et empêche l'œuvre de basculer vers l'abstraction. Il prend parfois son autonomie, et les couleurs se confondent ; il s'épaissit, se cabre pour signifier une montagne, s'étire pour évoquer l'élan d'un vol d'oiseau, le souffle du vent, où s'applique à la calligraphie. Par le choix d'une technique, de tonalités et de sujets spécifiques, Chu Ko est parvenu au difficile compromis entre tradition et modernisme…

Marie-Odile Evain

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