Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées et musées internationaux.

Sa recherche picturale est essentiellement basée sur la perception chromatique et son influence sur le psychisme.
Maître de conférence à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne, il y enseigne la chromologie depuis 1976. On trouve dans l'œuvre de Claude Bellegarde - 40 années d'activité créatrice ininterrompue - les principales caractéristiques de la peinture abstraite dans ce qu'elle a de plus extrême, c'est à dire aussi de plus original.

Concrètement par ses tableaux et théoriquement par ses écrits, et son enseignement, Bellegarde a repris les interrogations majeures qui n'ont cessé de tourmenter l'histoire de l'art, et la tourmenteront sans fin : qu'est-ce que la création artistique ?, Où en sont les sources ?, Quel est le rôle de la sensibilité?, de la réflexion ?, Quels sont les rapports du réel et du mental ?
Ainsi commença ce qui est connu aujourd'hui comme sa période blanche qui durera jusqu'en 1957. Il savait que "la pâte blanche, l'apprêt pictural contient dans sa masse cellulaire toutes les virtualités potentielles des formes et des couleurs. Une autre aventure commençait pour lui, d'intense extraversion ; dédiée à la couleur dans tous ses états, qui sont qualités de la lumière, vitamines de vision, vibrations psychiques, stimulis biologiques, joies et souffrances, sonorités, valeurs sémantiques et symboliques.

"Quand la couleur est à sa richesse, la forme est à sa plénitude", disait Cézanne. Aujourd'hui, c'est l'un des acquis éclatants de la peinture abstraite en général et celle de Bellegarde en particulier. C'est un peintre-chercheur, et l'un de ceux qui ont amené le plus loin la recherche picturale. Un parcours qui introduit l'irisation de la couleur dans le blanc, et deviendra un chant chromatique ou s'engouffre l'espace, pour se résoudre dans l'équation colorée des natures humaines.
Dans sa quête de la matière-couleur il investira la toile, mais aussi l'aluminium qui réfléchit, le bois tissé qui absorbe et réfracte. La couleur messager de la lumière est au cœur de la matière…
Jean-Clarence Lambert

"Un peintre ne choisit pas plus sa forme que sa couleur ou sa lumière : elles lui viennent d'ailleurs, s'imposent à lui souvent à son corps défendant, sans qu'il parvienne à s'expliquer pourquoi ce bleu ou ce jaune, parfois absents à sa palette depuis plusieurs années, l'embarrassent à nouveau de leur présence, demandent à vivre…"
André Schoeller

Claude Bellegarde : "Dans les années 1970, nous avons rêvé d'azur, d'un espace ouvert à l'homme, différent de celui des années 50 ; puis j'ai été amené à redécouvrir la source de la lumière, "L''Arc-en-ciel", où l'homme peut se régénérer et s'immerger dans la couleur vitale. De cette période date ces habitats spatiaux, peintures chromatiques d'icônes de l'humain, conçus pour un voyage de l'esprit à travers le temps".